«Ré-Union», projet Murale 2001

Réalisation 2001 -2002

Pavillon Roger-Bédard (Chalet des patineurs), parc Daniel-Johnson, Granby

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L’oeuvre «Ré-Union» est née du besoin de la nouvelle concience de paix. L’énergie féminine rencontre l’énergie masculine, l’est s’ouvre à l’ouest, le nord s’inquiète du sud, la clarté du jour cherche la profondeur de la nuit. L’utilisation du noir et du blanc en arrière-plan exprime notre désir de laisser derrière nous cet appétit de destruction, des guerres toujours présentes dans l’histoire de l’humanité. L’enfant rempli d’innocence croit qu’il est encore possible de sauver la Terre. Il symbolise cette conscience de paix, l’union du féminin et du masculin, du Yin et du Yang.

L’oeuvre est un espace-temps, un «espace-lieu» qui a permis à 12 jeunes de la région d’offrir à leur communauté un message de paix et d’espoir.

Cette œuvre collective fait partie du circuit d’art citoyen qui regroupe une dizaine d’œuvres de l’Atelier 19 dans un sentier réalisable à pied, à vélo ou en automobile. Nous vous invitons à réaliser ce circuit avec les fiches informatives des œuvres se retrouvant dans le circuit.

Chacun des 11 jeunes a réalisé une section de l’oeuvre «Ré-Union» avec une idée et un message spécifiques:

Dany Labbé, création: Nouvelle Conscience

J’ai créé et peint la scène de la guerre avec le bébé. La guerre est notre passé et le bébé est la nouvelle conscience qui est de prendre soin de la Terre et de ses habitants.

Marie-France Rouleau, création: La fée

J’ai coupé et collé tous les petits morceaux de verre et de miroir pour créer une nuit de mosaïque, univers de la fée protectrice. Elle veille et m’aide à poursuivre mes rêves.

Jean-Réginal Fernezan, création: Le volcan

Pour démontrer que l’homme n’est pas parfait en tant que terrien. Parallèlement à celui-ci, la nature, malgré sa beauté, a le pouvoir de tout détruire sur son passage. Tout ceci pour recommencer le cycle de la vie.

Ian Gagné, création: Papillon de bois et guerriers-gardiens

J’ai créé un des papillons et les gardiens de chaque côté de la porte centrale. À l’image de la chenille qui devient papillon, j’ai transformé des guerriers en gardiens de la paix. Ces gardiens masculins et féminins aux drapeaux blancs, illuminés d’un soleil protègent l’environnement et le plus précieux des privilèges: LA VIE.

Jocelyne Jodoin, création : Le voyageur

J’aime beaucoup les différentes musiques du monde. À partir du thème de la RÉ-UNION, j’ai créé un voyageur du Moyen Âge qui explore les sphères de la danse et des costumes de différentes nationalités. J’ai également peint une trajectoire de bulles liant les univers, suscitant le rêve du message de paix que véhicule la murale.

Jessyca Laporte, création: L’envol des fourmis et des papillons

Inspirée par le travail collectif et acharné de ces êtres si petits et vulnérables, je les ai imaginés un instant s’amusant, colorés et enjoués. Délicats et gracieux, les paons du jour, les sylvains et les colliades se côtoient en harmonie. Sans agressivité, ils voltigent, explorent et représentent à mes yeux la légèreté de vivre.

Stéphanie Vandal, création : La Femme

Ce profil représente la féminité, la femme qui sait, la femme qui parle. En elle, il y a la richesse et la pauvreté, la joie et la peine, l’abondance et la faim, la liberté et la captivité. Pour moi, chaque élément poussé à l’extrême devient malsain. Ensemble, ils ont la possibilité de s’équilibrer dans un juste milieu. Féminin et masculin peuvent se déchirer dans leurs différences ou se réunir dans un dialogue et se compléter. Pour moi, c’est cela la paix.

Juan David Leiva, création: Gustavio, le papillon

Le papillon Gustavio, je l’ai créé en pensant à l’utopie de la vie, en pensant à l’épopée de la liberté, en pensant à mon ami, à mon grand ami qui un jour est parti sans me dire au revoir. Cet ami qui me regardait me donnant son estime, sa fraternité, son inspiration… “Aqui estamos y estaremos siempre en el fragor de la lucha o en la quietud de la muerte” - Jesus Maria Valle J.

Stéphane Deschamps, création: L’arbre

Une colonne à l’image de l’arbre se tient debout. Elle exprime les problèmes de la politique moderne: mondialisation, guerre, individualisme. Malgré son apparence maladive, elle soutient l’éclatement des pensées à venir. L’arbre qui y est peint démontre la fragilité et le vide de nos visions politiques et spirituelles. Tant et aussi longtemps que les gens restreindront leurs visions à propos de la politique et des philosophies spirituelles, l’évolution de l’humanité ne sera très positive.

Béatrice Uwimana, création : Mosaïque et peinture

La mosaïque est la plus grande de mes créations à ce jour. Principalement un oiseau, des gouttes d’eau, des feuilles et un arc-en-ciel. J’ai également peint mon village natal du Burundi, car il est pour moi un symbole très important puisque toutes les générations avant moi y ont vécu.

Sarah Royer, création: Mosaïque et peinture

J’ai représenté mon énergie et ma gaieté par le soleil en mosaïque. Ensuite, telles les ailes d’un papillon, mes pinceaux se sont posés ici et là. À l’entrée, deux chênes encadrent votre arrivée et votre départ, vous accueillent et vous disent au revoir. En souvenir de leur passage, peindre les bernaches du Canada m’a fait envier leur liberté. Deux mains indiquent l’importance d’inspirer et d’expirer à fond. La valeur inestimable de l’eau m’a inspirée une scène de village, dans laquelle une femme va puiser l’eau et où une autre lave son linge sur les rochers.

 

Subventionné par le Développement des ressources humaines Canada, le projet Murale 2001 a vu le jour grâce au travail en étroite collaboration de Monsieur Jean-François Labelle, coordonnateur de Solidarité ethnique régionale de la Yamaska, organisme porteur, et Madame Francine Charland, directrice de l’Atelier 19 et coordonnatrice du projet.